Fast & Furious 6 : Confidences, espoirs et souvenirs de Justin Lin

Date : 22 / 05 / 2013 à 20h10
Sources :

Source : ComingSoon



Bien qu’il n’ait rejoint la franchise ô combien inégale de Fast & Furious qu’à partir du 3ème opus en 2006, Justin Lin a eu un impact majeur sur la mythologie de la saga, sachant séduire à la fois l’audience existante et l’élargissant aux fans de film d’action pure et dure en général.

En 2002, Lin fait ses débuts au cinéma avec Better Luck Tomorrow, un drame indépendant se focalisant sur le microcosme des lycéens américains d’origine asiatique. Ce film, qui inaugure le premier rôle de Sun Kang(1) est devenu rétrospectivement un prequel à Fast & Furious. Comme il l’explique à ComingSoon.net, Lin a décidé de faire du personnage de Kang dans Fast & Furious : Tokyo Drift, Han, un prolongement subtil du personnage de Better Luck Tomorrow.

Durant cette même interview avec ComingSoon.net, Lin parle de son départ de la franchise et de ses espoirs pour ce que l’avenir apportera à la fois pour l’univers Fast & Furious et sa propre liste sans cesse croissante de projets potentiels.


ComingSoon.net : Ma première question porte en fait sur le titre lui-même. A l’écran [aux Etats-Unis en tout cas] le film est Furious 6, mais le marketing fait référence au film comme Fast & Furious 6.

Justin Lin : Cela a toujours été conçu pour être Fast Five et Furious Six, ce dernier étant le point culminant et l’aboutissement de la saga Fast & Furious. Je l’ai imaginé de cette façon-là et c’est comme ça que ça va être.

CS : C’est votre quatrième film de la saga, mais Fast Five a été un tel succès qu’il semble que tout le monde se soit levé et ait pris conscience de l’existence de la franchise. Qu’est-ce qui a changé pour vous en tant que réalisateur à la suite de ça ?

JL : Eh bien, pour moi, c’est plus l’aboutissement de tout ce dont je rêvais quand je suis arrivé à bord en 2005. Je me souviens avoir parlé à Vin [Diesel] dans le studio à l’époque et nous discutions vers où nous pourrions aller si jamais nous avions la possibilité de construire cette franchise et la mythologie que nous avions envie d’élaborer. Comment nous pourrions la faire évoluer et, en même temps, ne jamais rester trop conservateur. Nous avons toujours poussé [en ce sens]. Pour être assis ici et vous en parler huit ans plus tard, cela signifie juste que tout cela est devenu réalité. Après Fast Five, vous devez vous dire que j’ai ressenti la pression d’aller plus vite et d’en faire plus encore, mais tout ça fait partie d’une conception [déjà élaborée].


J’ai commencé à concevoir la séquence de l’avion de ce film en 2009. Mon espoir était que Fast Five allait nous propulser dans le dernier chapitre, enfin pour moi, personnellement. Je suis vraiment satisfait et comblé d’être en mesure d’avoir accompli ce que, il y a quelques années à peine, tout le monde pensait complètement fou (...) Je ne peux pas maintenant me mettre en retrait et attendre de voir vers où [la saga] se dirige, parce que j’ai fait tout ce que je voulais faire.

CS : Cette fois, vous travaillez avec non seulement les acteurs principaux, mais les "méchants", qui ont leur propre équipe de plusieurs personnages. Était-il plus difficile de contrôler le récit avec un casting toujours plus important à chaque film ?

JL : Oui, c’est très difficile, mais c’est ce que j’aime. Encore une fois, c’est très facile quand une franchise est un succès - et vous voyez cela de plus en plus. Les studios peuvent se montrer très prudents avec une franchise. Ils se disent : « Ça a marché sur celui-ci, donc pour le suivant, fait la même chose ». J’ai d’excellentes relations avec les studios Universal. Quand je viens avec des idées du genre : « Je veux la faire évoluer. Nous voulons explorer d’autres genres. » Ils [les studios] disent : « Allez-y. Allez-y. Si vous pensez que c’est bon, allez-y ».


Une des choses que cette franchise n’avait pas encore exploré, c’était d’avoir un véritable adversaire. Les autres antagonistes que nous avions eus dans cette franchise ont tous été bons, mais ils ont quasiment tous été créés pour juste servir l’intrigue. Je voulais créer un antagoniste qui avait une philosophie cohérente. Il peut se tenir juste en face de Dom et vraiment contester sa philosophie. En faisant cela, j’ai eu la chance d’en trouver plusieurs de la stature et le talent suffisants pour se tenir face à Vin et Dom et livrer leur texte de façon crédible. Nous n’avions jamais eu ça auparavant, et maintenant que nous l’avons, il s’agit essentiellement d’ajouter six nouveaux personnages, cela en vaut vraiment la peine. Ensuite, vous devez faire le tour du monde pour le casting. J’ai vu Kim Kold dans un film (indé) Sundance. J’ai vu Joe [Taslim] dans The Raid. C’est fun. Cela apporte une énergie nouvelle et je pense que c’est important de ne jamais se reposer [sur ses acquis] et ne pas juste faire le strict nécessaire. Vous devez toujours vous remettre en question et rendre les choses aussi difficiles que possible.


CS : Il semble que Vin Diesel ait, lui aussi, beaucoup d’idées de la direction vers laquelle il souhaiterait la franchise s’orienter. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que c’est de travailler à ses côtés mais pas en tant qu’acteur ?

JL : Vin est déjà un réalisateur très subtil et intelligent lui-même. Nous avons la même connexion d’ "ADN Sundance’ aussi. Je pense qu’il est très respectueux du processus [d’élaboration d’un film]. J’aime aller à sa rencontre et parler de mythologie et de personnages. Souvent, très souvent même nous nous sommes assis là. J’ai vu le soleil se lever tout en lui parlant et vu ce soleil se coucher dans la même conversation. C’est des heures et des heures de conversation. J’aime ça, parce que Dom est très proche de lui. C’est un personnage auquel on va toujours l’identifier (…) Je viens du monde indé et je sais à quoi m’attendre sur certains protocoles concernant la "fabrication" d’un film. Avoir un type comme Vin qui sait quand il faut [apporter ses idées] et quand prendre du recul et être dirigé a été mon plus grand atout. J’adore ça. Nous nous respectons mutuellement et nous avons cette confiance-là. Ce n’est pas juste avec lui. C’est aussi avec Paul et le reste du casting.


C’est spécial et c’est émouvant même d’en parler parce que ça fait huit ans. Certains d’entre nous ont eu des enfants et nos enfants ont maintenant grandi ensemble. Nous sommes une famille. (…) C’est quelque chose que j’aime et cela va vraiment me manquer.

Fast & Furious 6 est arrivé aujourd’hui sur grand écran, avec un casting qui inclut Vin Diesel, Paul Walker, Dwayne Johnson, Jordana Brewster, Michelle Rodriguez, Tyrese Gibson, Sung Kang, Gal Gadot, Chris Bridges "Ludacris", Elsa Pataky, Luke Evans et Gina Carano. Bien que ce 6ème opus marque la dernière collaboration de Justin Lin à la franchise, Fast & Furious 7 est déjà programmé pour une sortie US le 11 juillet 2014 avec pour la 1ère fois James Wan (la saga Insidious) aux commandes.

(1) : Han dans la saga Fast & Furious


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