Star Trek Into Darkness : Chris Pine et les crises existentielles de Kirk
Comic Book Movie a interviewé Chris Pine qui nous explique l’évolution dans son interprétation du Capitaine Kirk depuis le premier film et les nouvelles responsabilités rencontrés par son personnage...
Dans le premier film, il y avait peu d’attentes, mais avec celui-ci, il semble que les attentes soient vraiment nombreuses. Est-ce aussi votre impression ?
Chris Pine : Oui, je suis plutôt d’accord. Je pense que dans le premier nous étions dans la situation idéale, parce que personne ne s’attendait à quoi que ce soit donc vous pouviez soit être à la hauteur de faibles attentes du public ou au contraire les surpasser de très, très loin. J’espère que nous nous sommes situés plutôt sur ce dernier cas (…) et vous voulez être sûr que c’est aussi bon et à la hauteur des attentes du public, qui sont bien plus élevées que la première fois.
Quelles sont les similitudes et les différences entre ce Kirk et celui que nous avons rencontré dans le premier film ?
CP : Kirk dans le second doit faire preuve d’humilité. Si dans le premier film, Kirk devait "gagner" le fauteuil [de capitaine] tant convoité et assez rapidement en raison de cette série d’évènements imprévus, le second est plutôt axé sur comment véritablement mériter ce fauteuil, et comprendre ce que cela signifie d’être le capitaine d’un vaisseau, un capitaine dont les décisions feront que de nombreuses, très nombreuses personnes survivront ou pas. C’est donc un processus de gain en maturité, et je pense qu’il vieillit et se retrouve face à face avec ses insécurités au sujet de ses propres capacités en tant que leader, en tant que personne, les raisons pour lesquelles il fait ce qu’il fait, pourquoi est-il le capitaine du vaisseau, pourquoi est-il à la tête de tous ces gens ? Je pense que vous trouverez un Kirk qui très tôt dans le deuxième film fera face à l’une de ses plus graves crises existentielles.
A votre avis, quel est le pic culminant de l’histoire dans ce film ?
CP : C’est une question difficile, et ma réponse va malheureusement vous sembler très vague, mais les enjeux sont incroyablement, incroyablement élevés. (…) ils traitent avec des archétypes fondamentaux comme mûrir, la vie et la mort. Ainsi, du début du film jusqu’au dernier instant, les personnages sont embarqués dans une aventure extraordinaire. Il y a eu beaucoup de discussions au sujet de sa "noirceur", mais la légèreté du premier [film] est certainement toujours là. Je dirais que le visuel, les moments de pure action et le chemin parcouru par chacun des personnages sont sur une beaucoup, beaucoup plus "grande" échelle encore que dans le premier film.
Dans la série originale, plus Shatner a joué Kirk, plus il a "donné" de lui-même dans ce rôle. Pensez-vous qu’il y a des éléments de vous-même qui ont transpirés dans votre interprétation ?
CP : Je ne sais pas si j’en suis au point d’en être vraiment conscient et donc capable de discerner le moindre élément en particulier qu’ils aient pu ajouter à partir de mon interprétation. Je ne pense pas que le public me connaisse assez bien pour l’apprécier, ou même si ce serait le cas. Mais je dirais qu’il y a beaucoup de similitudes entre le parcours de Kirk et des évènements que j’ai affronté de mon côté pour y trouver beaucoup de vérité. Donc, en termes d’influences, les frontières pour les discerner l’un l’autre sont très floues.
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