Star Wars - Le livre de Boba Fett : Critique 1.04 La Tempête Approche
LE LIVRE DE BOBA FETT
Date de diffusion : 19/01/2022
Plateforme de diffusion : Disney+
Épisodes : 1.04 La Tempête approche
Réalisateur : Kevin Tancharoen
Scénariste : Jon Favreau
Interprètes : Temuera Morrison, Ming-Na Wen, Jennifer Beals et David Pasquesi
LA CRITIQUE
Le choc fut rude, mais, avec le recul, pas forcément désagréable. Si tant est que vous soyez un poil cynique ou ironique, vous avez pu repenser avec humour et drôlerie sincère à cet échec retentissant que fût l’épisode de la semaine dernière de The Book of Boba Fett. Difficile de démarrer la vision de La Tempête Approche sous les meilleurs auspices. La série peut-elle de nouveau rebondir, d’autant que Robert Rodriguez ne sévira pas cette fois ?
Derniers Souvenirs et Persévérante Longueur
Tout débute dans un énième songe de Boba durant un passage dans la cuve à bacta. On retrouve notre héros seul sur son bantha, à naviguer dans le désert en direction du palais de Jabba, avec l’idée de prendre le pouvoir. Il préfère patienter avant de porter l’assaut et rebrousse chemin. Lors d’un bivouac nocturne, et tandis qu’il tape la causette avec sa monture, il aperçoit une lumière au loin. Il décide d’aller voir de plus près et découvre le corps de Fennec, à l’orée de la mort, gravement blessée. Sans lui appliquer de soin, il la prend avec lui et va jusqu’à Mos Esley.
Ils se rendent au bar où Fett avait fait un carnage avec les bikers, devenu un site de « modifiés », dans lequel un personnage, que l’on peut assimiler à un chirurgien rendant les personnages steam punk inutilement, s’affaire contre une grosse somme à tenter de sauver la chasseuse de primes en installant visiblement un nouveau système digestif. Une fois remise et après plusieurs dialogues mal rythmés, où Fennec et Boba décident de s’entendre sur un accord fichtrement original du type « tu m’as sauvé alors j’ai une dette envers toi ». Le plan est simple, infiltré le palais de Jabba et récupérer le vaisseau du Mandalorian.
Que c’est long ! Sans être mauvaises, un paquet de scènes sont beaucoup trop bavardes ou inutilement longues. Il y a un réel problème de tempo depuis le début du programme. Sur les trois quart-d’ heure du jour, 30 minutes sont prises par ce flashback se résumant à : un sauvetage, une mission d’infiltration et une escapade aérienne.
C’est quand même peu de choses d’autant que, dans le présent, le scénario est d’un ennui certain, avec un héros bien trop timide. A moins que le principal personnage ne soit en fait son acolyte.
The Book Of Fennec, Incessante Incohérence et Style Dissonant
Sans trop en révéler sur l’épisode, Boba Fett apparaît encore comme faible et c’est Fennec qui dézingue à tout va, s’occupe de mettre la pression aux ennemis. Elle est tout simplement létale, pendant que le chauve cicatrisé peine à mettre la main sur un robot de 40 centimètres, galère à faire un créneau sur un vaisseau qu’il connaît par cœur et est incapable de faire peur aux familles de la pègre locale…
Depuis quatre épisodes, c’est bien elle la protagoniste, au sens grec du terme, la primo attaquante, permettant au récit d’avancer et à l’action de se dérouler. Une action beaucoup mieux filmée ici. Elle représente ce qu’on aimerait voir de Boba Fett. C’est à se demander si ce n’est pas sur elle qu’il aurait fallu faire un show. Mais bon, un spin-off, d’un spin-off, d’un spin-off, ça ferait peut-être beaucoup.
Ce qui sort le téléspectateur du récit, ce sont les incohérences disséminées de-ci, de-là. Fennec survit avec une plaie béante à un trajet de plusieurs longues minutes, notre ami black wookie n’a pas le cri d’un wookie traditionnel, mais d’un ours, le Sarlac peinait à embarquer Han Solo dans sa gueule avec ses tentacules, mais parvient à retenir un vaisseau, Boba fait un discours sur le fait de changer de vie et de paradigme, mais il tue froidement dans le dos une vingtaine de bikers cinq minutes après…
Petite parenthèse en direction des producteurs, arrêtez avec les « modifiés » et le délire Steam ! Pourquoi vouloir s’approprier ce visuel et cette imagerie très particulière dans l’univers de Star Wars et plus particulièrement sur Tatooïne ?
Premièrement, on parle d’une planète désertique, dangereuse, inhospitalière, il n’y a aucune raison que des jeunes dépensent des fortunes pour leurs opérations plutôt que de fuir ce tas de sable géant.
Surtout, l’imaginaire de ce genre à part entière ne correspond pas à celui du space opera, en tout cas pas celui de Star Wars. Star Wars Visions avait pris le parti de prendre un style artistique différent et novateur dans l’univers SW, pour en faire un programme à part et surtout, non-canon…
Jon Favreau, sans Dave Filoni, c’est un niveau d’écriture insuffisant pour le successeur du Mandalorian. Cette critique peut paraître bien dure, mais le mieux est l’ennemi du bien.
On partait de tellement loin me direz-vous qu’on peut être rassuré, mais c’est à peine correct.
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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