Star Wars - Obi-Wan Kenobi : Critique 1.05 Partie 5
OBI-WAN KENOBI
Date de diffusion : 15/06/2022 Plateforme de diffusion : Disney+ Épisodes : 1.5 Partie 5 Réalisateur : Deborah Chow Scénaristes : Joby Harold, Hossein Amini, Stuart Beattie Interprètes : Ewan McGregor, Vivien Lyra Blair, Moses Ingram, Rupert Friend, Hayden Christensen
LA CRITIQUE
Et si, le fan service d’Obi-Wan Kenobi n’était qu’une illusion ? Plus la série avance de chapitre en chapitre, plus ses lacunes apparaissent évidentes. Ce n’est pas faute d’essayer de satisfaire le fan en manque d’image iconique – et de le faire plutôt bien – mais est-ce pour autant suffisant pour en faire une œuvre complète et aboutie ?
Les faiblesses scénaristiques et de mise-en-scènes prennent parfois trop de places pour profiter pleinement de ces quelques bribes de grand spectacle marquantes. Comment se sortir de ce carcan pour la fin de la première saison ?
Vador ne suffit pas
Obi-Wan retourne direction Jabiim – nommer cette planète mythique pour n’en voir qu’un sous-sol, quelle déception - avec ses complices d’évasion, un traceur sur eux. Une fois repéré par l’Empire, Vador décide d’attaquer et nomme la Troisième Sœur Grande Inquisitrice en récompense.
Une bataille rangée se prépare entre le Passage et l’Empire dans une base secrète. Avec au milieu, un triangle vengeur entre Reva, Ben et Dark Vador, entrecoupé de flashbacks d’un duel d’apprentissage entre Anakin et son maître, époque Guerre de Clones. Tout cela convergeant vers une fin en apothéose illustrant toute la puissance du Seigneur noir.
Cette fois-ci, ce ne sera pas suffisant ! Alors oui, voir Vador fort, puissant, éventrant un vaisseau et impérial en duel au sabre, c’est jouissif, il n’y a pas d’autres mots. Mais les carences d’écritures sont trop nombreuses en dehors de ces passages impressionnants.
Stratégie militaire stupide – pourquoi tirer sur la porte alors que le sabre suffit ? – voir improbable – cinquante stormtroopers contre trente rebelles non préparés dans un goulot d’étranglement et ils s’en sortent.
Une Princesse Leia en mode mécano (depuis quand ?) qui ne voit pas son meilleur ami robot contaminé, une réapparition surprise non expliquée à la fin de l’épisode (mais qui remet la série dans le canon Star Wars) et le summum, un Vador compatissant et épargnant une ennemie … A cela s’ajoute aux questions concernant les relations entre les personnages entre Prélogie et Trilogie qui n’ont toujours pas de réponse.
Sans faire une énumération exhaustive, ces nombreuses incohérences empêchent de pleinement profiter de l’action, épisode après épisode. D’autant qu’une réelle paresse narrative revient inlassablement.
Bazooka de Tchekhov
Le fusil de Tchekov est un principe dramaturgique créé par Anton Tchekov expliquant ceci : « Si dans le premier acte vous dites qu’il y a un fusil accroché au mur, alors il faut absolument qu’un coup de feu soit tiré avec au second ou au troisième acte ». Ce principe est très utilisé dans beaucoup de fictions modernes par nombre de scénaristes. Certains auteurs brillants savent doser savamment ce mécanisme pour parfois aller à l’encontre et surprendre les spectateurs.
Dans cette série, les évolutions dans l’intrigue sont majoritairement basées sur cette astuce. A tel point qu’on se dit que chaque plan un peu trop marqué va amener une conséquence plus tard. Cela rend surtout le tout prévisible. L’intégralité de ce qui doit être des surprises cette semaine étaient anticipables. L’excitation disparait petit à petit. De la révélation de l’identité de Reva, à la perte du communicateur de Ben, tout est fait sans finesse.
Peut-être que pour certain, cet épisode sera l’un des meilleurs de la saison, mais dans la continuité de cette saison, cette Partie V ne fait que confirmer que cette création ne sera visiblement pas à la hauteur.
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