Star Wars - The Mandalorian : Critique 3.03 Le Converti
STAR WARS – THE MANDALORIAN
Date de diffusion : 15/03/2023 Plateforme de diffusion : Disney+ Épisodes : Chapitre 19 - Le Converti Réalisateur : Lee Isaac Chung Création : Jon Favreau Scénariste : Jon Favreau, Noah Kloor, Dave Filoni Interprètes : Pedro Pascal, Carl Weathers, Katee Sackhoff
LA CRITIQUE
Parfois, de manière inexplicable, une œuvre vous paraît intéressante sans que vous ne puissiez expliquer réellement pourquoi. Au-delà de toutes vos exigences habituelles, vous vous surprenez à être happé, même si la finalité vous échappe.
Ce dix-neuvième chapitre de The Mandalorian va décider, après une introduction remarquable pleine d’action, d’ouvrir une parenthèse inattendue, n’apportant rien à l’histoire elle-même, mais densifiant et apportant du corps à un univers, bien plus qu’aux simples limites de la série.
Dogfight et Coruscant
Le Converti reprend là où on avait laissé Din, Bo et Grogu : sur Mandalore, après le sauvetage de l’ancien apostat par la cheffe du clan Kryze. Retour au château de Katan pour récupérer le vaisseau de Djarin. Des chasseurs TIE débarquent pour en découdre avec eux. Il faut avouer que le budget se voit à l’écran cette saison ! Et la réalisation se met au niveau pour nous offrir une séquence d’action à couper le souffle.
Découpage, rebondissement, stratégie, tout est millimétré avec des effets spéciaux d’une qualité remarquable. Tout ce chambardement se conclut par la destruction de la forteresse.
Après neuf minutes, générique et cap sur Coruscant pour suivre Penn Pershing. Le scientifique généticien de l’Empire, à l’origine du contrat provoquant la rencontre de Mando et Baby Yoda, présente ses travaux sur la scène de l’Opéra galactique aux membres de la Nouvelle République.
Docteur Pershing a intégré le programme d’Amnistie du gouvernement central, permettant aux anciens membres de l’Empire d’intégrer des fonctions administratives, en suivant un programme de réhabilitation, tout en ne subissant aucune conséquence de leurs actes passés, sous les ordres impériaux.
La suite de ce chapitre va se concentrer sur son adaptation sur Coruscant et comment il souhaiterait reprendre ses travaux, au service de la Nouvelle République.
Un changement d’ambiance radical mais pas dénué de sens. C’est réellement la première fois que l’on voit le fonctionnement et l’organisation de nouveau pouvoir post-explosion de la seconde Etoile de la mort.
A l’aide d’un rythme posé, accompagné d’une esthétique très orientée science-fiction, ces deux éléments n’étant pas sans rappeler le traitement scénaristique et visuel d’Andor, cet épisode va prendre le risque de nous faire suivre ce « savant pas loin d’être fou » durant quarante minutes bien construites, sur une Coruscant renaissante.
Donner du sens à la Postlogie ?
Filoni et Favreau sont-ils en mission pour réhabiliter, aux yeux des adorateurs de la Saga Star Wars, la postlogie via leurs shows ? Après avoir planté quelques graines dans Andor et The Bad Batch, les deux scénaristes principaux des séries Disney+ tentent ici d’illustrer le quotidien entre le Retour du Jedi et le Réveil de la Force.
Même si cela est objectivement bien conçu et pensé, on est en droit de se demander si c’est bien le bon endroit et le bon moment pour le faire. Attention, néanmoins à ne pas faire de The Mandalorian un programme fourre-tout dans lequel tout est motif à créer des liens grossiers entre les longs-métrages de Lucas et d’Abrams.
La qualité intrinsèque de l’épisode est indéniable, mais il aurait pu sortir en hors-série directement sur la plateforme sans que cela soit indécent ou déplacé. D’autant que l’action avance à toute allure pour notre héros masqué. En à peine deux épisodes, son objectif principal, à savoir retrouver son statut de Mandalorien en se baignant dans les Eaux Vives, était réalisé.
A voir tout de même où cela nous mène et en espérant que l’excellence des deux dernières semaines se maintienne.
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