Star Wars - The Mandalorian : Critique 3.06 Les Mercenaires
STAR WARS – THE MANDALORIAN
Date de diffusion : 05/04/2023
Plateforme de diffusion : Disney+
Épisodes : Chapitre 22 - Les Mercenaires
Réalisateur : Bryce Dallas Howard
Création : Jon Favreau
Scénariste : Jon Favreau, Noah Kloor, Dave Filoni
Interprètes : Pedro Pascal, Carl Weathers, Katee Sackhoff
LA CRITIQUE
N’y aurait-il pas comme un risque de frustration à ne pas prendre au sérieux cette troisième saison ?
Cette semaine, alors que seulement dix minutes du précédent épisode étaient convaincantes, on s’attendait légitimement au retour de la grande aventure de notre de notre duo plus une. À vouloir nous imposer Bo-Katan de la sorte, autant en faire de belles choses.
Cependant, même en se basant sur un bon épisode de science-fiction, on cherche toujours cette forme de sincérité et d’originalité qui fera enfin la différence et l’essence de cette saison. À croire que ce programme est devenu prisonnier de lui-même et surtout de sa plateforme.
Doctor who, Star trek, Mais Pas Star Wars.
Unification France est sûrement le meilleur endroit pour évoquer Les Mercenaires. The Mandalorian avait cette touche artistique, cet identité qui rendait le show différentiable aisément. Il n’avait jamais pris le parti d’aller vers la science-fiction pure, avec cette volonté de western spatial, entrecoupé de fables héroïques.
Si vous êtes amateur d’épisodes stand alone, évoquant les grandes destinées de l’humanité et de son rapport à la science, vous êtes au bon endroit. Ce sixième épisode de la troisième saison va aller à fond sur la carte de l’utopie robotique. Ce doux rêve expliquant qu’à terme les machines et l’intelligence artificielle produiront et travailleront à la place de l’être humain, sans que celui-ci n’est à se soucier de ces aspects-là. Encore plus fort, Mando lui-même va faire une référence aux trois règles d’Asimov.
Vous saupoudrez cela avec des guests de qualité et que l’on place dans une situation inhabituelle et vous tombez pile à mi-chemin entre un épisode du Docteur et d’une aventure d’un équipage dirigé par le Capitaine Picard.
Le but originel pour Din Djarin est de retrouver les Mandaloriens isolés, ces derniers que l’on voit succinctement dans leurs actes en introduction et de les ramener à la grande cause de Mandalore. Mais non, avec ça, on ne tient pas 40 minutes !
Donc, les voici reçus par un Jack Black repenti de l’Empire, ayant un problème avec ses robots locaux, dirigés et supervisés par Christopher Lloyd. Le tout dans une esthétique d’un blanc immaculé typique des imaginaires SF. Pour le reste, on attendra une nouvelle fois les cinq dernières minutes de l’épisode, pour se contenter des quelques miettes Star Wars que John Favreau daigne bien laisser à ses fans.
Le Format, Ce Faux Ami
Il y a certaines évidences qui apparaissent lorsque l’on suit l’intégralité de l’arc Star Wars sur Disney plus. La première d’entre elles c’est que Filoni et Favreau sont prisonniers des formats qu’ils ont eux-mêmes créés.
Prenons l’exemple de The Bad Batch qui vient tout juste de se conclure et comment de trop nombreux chapitres étaient superflus. Mais le contrat stipule 16 épisodes, alors autant faire du remplissage avec juste des aventures sans aucun fond scénaristique. Ici, on comprend la logique de respecter certains canons par l’hommage et le référencement. Néanmoins, une saison fait huit épisodes. Il faut donc, à l’évidence, accepter le fait que les différents réalisateurs peignent chacun à leur tour leur propre toile durant un temps donné et doivent partiellement faire suivre ce fil conducteur autour de la planète d’origine de nos héros.
Si seulement la plateforme laissait plus d’aisance à ses shows. Elles qui, à l’origine de l’arrivée de ces médiums, portaient un espoir d’une plus grande liberté artistique avec des formats libres, transformaient aujourd’hui en "catalogue" standardisé et calibré. De Netflix, à Prime, en passant par Mickey, il faut vendre de l’abonnement ! Oubliez les premières grandes heures des séries originales qui trouvaient un espace d’expression artistique grâce au streaming, vive la médiocrité et la normalisation.
Les consommateurs veulent de l’action, de belles batailles spatiales bien animées, ils adorent les costumes kitsch qui leur rappelle leur enfance, donnons-leur ça ! Et qu’importe si une partie d’entre eux, des puristes, qui ont fait vivre cet univers et l’ont prolongé, alors que Lucas lui-même avait abandonné sa création pendant plus de quinze ans. Qu’importe ceux qui adorent l’univers étendu et veulent enfin une série qui ne les prend pas pour des idiots, l’important ce sont les abonnements ! Bien entendu, sans ces pensées mercantilistes, moins de créations existeraient. Mais, on le voit très bien avec Marvel actuellement, à trop traire la vache à lait, on finit par la tuer.
Dans l’absolu, pour quelqu’un qui découvre la SF, cet épisode n’est pas foncièrement mauvais. Certes l’enquête est résolu en trois minutes, il y a une fausse réflexion autour de la condition humaine – Voyez ici l’hypocrisie – mais, qui a déjà pris le temps de se poser devant des programmes de référence du genre, connait et voit les défauts apparents point à la ligne
Le tout a quand même une odeur de : « C’est bon, on a signé la quatrième saison, pas besoin de tout leur donner tout de suite, de toute manière, on n’a pas assez pour tenir autant d’épisodes... » et si c’est le cas, il fallait produire les 16 épisodes d’un coup et les diffuser dans la foulée. Avec ce rythme bâtard, semaine après semaine, la fan base va s’amenuir, car la qualité globale ne suit pas. Peut-être qu’avec un tout, visible et enchaînable, Mando retrouverait ses lettres de noblesse. Pour le moment, il n’est qu’un simple valet sans cœur, sans corps, sans âme.
De la même manière que les notations des épisodes de Star Trek d’Unif, cet épisode aura donc une double notation. Celle de l’épisode en lui-même de façon objective et celle relative au respect de l’œuvre Star Wars.
NOTE DE L’EPISODE
NOTE STAR WARS
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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