Annecy Festival : Making-of de Nimona

Date : 03 / 07 / 2023 à 09h45
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Unification


Le film Nimona a failli ne pas voir le jour mais c’était sans compter sur une équipe déterminée à narrer les aventures de la jeune métamorphe.

Après une avant-première triomphale sur grand écran le 14 juin, l’équipe du film s’est réuni le lendemain au festival d’Annecy pour nous en dire un peu plus sur les coulisses du film. Le créateur ND Stevenson, les réalisateurs Nick Bruno et Troy Quane et les productrices Karen Ryan et Julie Zackary étaient présents à ce making-of.

Tout à commencer par une BD

Quand ND Stevenson a eu l’idée de Nimona, il avait seulement 19 ans. A cette époque sa vie n’était pas au mieux. Il avait un trop plein d’émotions non exprimées. A cet âge, on est un peu perdu et l’on cherche qui l’on est. Nimona a été la réponse. L’héroïne pouvait être ce qu’elle voulait. Elle a choisi un corps où elle était à l’aise. Son apparence n’est pas sexualisée, punk.
L’idée d’un futur futur médiéval est vite arrivé, mais sans voiture volante. Dans la BD, Nimona n’a pas vraiment de place dans le monde mais elle est surtout un catalyseur pour le monde autour d’elle qui se met à changer.

L’idée d’un côté comique apparaît peu à peu. Dès la première page, il y a le requin. C’est une blague que l’on retrouvera 10 ans plus tard dans le film. L’auteur va apprendre la BD en en faisant. Les planches deviennent de plus en plus élaborées avec un côté dramatique grandissant.

Un éditeur, Harper Collins, va être intéressé avant même que Stevenson sortent de l’école. La BD a du succès et beaucoup de gens se sont identifiés à Nimona. Très vite, il y a eu une option pour un long-métrage.

L’auteur voulait que le film reflète ce que porte son oeuvre. Nimona n’est pas quelqu’un de joli. Il fallait qu’elle reste elle-même. Dans la bande dessinée, il y a un vrai que côté décalé, une énergie qui la porte. Son côté obscur cache beaucoup de rage de douleur. Elle peut devenir une créature terrifiante et créer de l’inquiétude.

Passer du livre au film

Les réalisateurs ont appréhendé le film avec l’étude de la bande dessinée. Ils voulaient marquer la profondeur des personnages, tout en respectant l’œuvre originale.
Dans la phase de chara design, il y a eu beaucoup de tests animation sur le comportement des personnages. Ballister devait être rigide, Nimona espiègle. Il y a eu beaucoup de travail sur le potentiel de Nimona à rouler les yeux.

Pour tester l’alchimie entre les personnages, les animateurs ont créé de petites séquences où les personnages interagissent dans diverses situations. Il s’agissait de trouver le côté espiègle de Nimona et l’acceptation de Ballister.

Les réalisateurs se sont donnés une règle fondamentale : être fidèle à la bande dessinée. Les personnages étaient dessinés très différemment, mais l’angle de narration était toujours le même. Le film est un voyage vers l’acceptation.

Il y a eu un gros travail sur la lumière, notamment avec l’utilisation des ombres, si l’on regarde bien les scènes, on peut voir dans certaines séquences que l’éclairage des personnages est en adéquation avec leur acceptation. Plus Nimona est acceptée, puis elle est éclairée.

Il y a eu beaucoup de recherche au niveau des personnages et des décors, puis un choix a dû intervenir. Nimona est au cœur de l’histoire, c’est l’histoire de tout le monde, des éléments que l’on doit tous partager. Les réalisateurs ont donc demandé à des personnes qu’ils connaissaient, et notamment celle du studio de partager leur histoire. Ils ont recueilli des histoires profondes, notamment de la communauté LGBT qui parfois étaient tristes parfois heureuses mais où il y avait souvent des conflits. Ils s’en sont servis pour changer la direction de l’histoire et gérer la douleur émotionnelle.

Dans le film, il s’agissait aussi de représenter univers médiéval. Outre les décors, la musique a été très importante. Elle devait rappeler la fantaisie mais être aussi moderne et punk

Un projet qui a failli ne pas voir le jour

Le film a été initié par le studio BlueSky. Les travaux pour le film était bien commencés quand Disney a racheté Bluesky. À partir de ce moment, ça a été les montagnes russes. Le studio n’était pas seulement un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie pour les personnels. Ils y étaient très attachés. Quand le studio a fermé, une première projection du travail en cours de Nimona était prévue le jeudi, mais le studio a fermé le mardi. C’était en période de Covid, les équipes l’ont regardé sur zoom il y avait beaucoup d’émotion et beaucoup de pleurs.

Mais tout le monde en était convaincu, le film méritait d’être fait. Les équipes ne se sont pas laisser abattre. Et de créateurs, ils ont décidé de devenir des producteurs qui vendent leur film. Ils ont alors appelé toutes les personnes qu’ils connaissaient. Très vite, ils ont pu avoir des appuis de studios et de banques.
Le réseau était activé et les équipes ont pu compter sur le soutien de Annapurna pictures jusqu’à ce que DNEG animation prenne le projet en main
Il ne manquait plus qu’un partenaire de distribution et c’est alors que Netflix qui suivait l’aventure depuis le début leur a demandé de quoi ils avaient besoin.

La fabrication du film et tous les aléas qu’elle a connu, est devenu le reflet des personnages, l’idée de se battre contre tout le monde et d’y arriver.


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