Those About To Die : Critique des derniers épisodes

Date : 26 / 07 / 2024 à 16h00
Sources :

Unification


THOSE ABOUT TO DIE

- Date de diffusion : 18/07/2024
- Plate-forme de diffusion : Prime Video
- Épisodes : 1.06, Lien de parenté - 1.07, Lit de mort - 1.08, Tout ou rien - 1.09, Les dés sont jetés - 1.10 Que les jeux commencent
- Réalisateurs : Roland Emmerich, Marco Kreuzpaintner
- Scénaristes : Robert Rodat, Eva Gonzalez Szigriszt, Jill Robi, Marissa Lestrade
- Interprètes : Anthony Hopkins, Iwan Rheon, Sara Martins, Dimitri Leonidas, Jojo Macari, Gabriella Pession, Tom Hughes, Jóhannes Haukur Jóhannesson, Adrian Bouchet, Rupert Penry-Jones, Moe Hashim, Emilio Sakraya, David Wurawa, Pepe Barroso, Gonçalo Almeida, Angeliqa Devi, Eneko Sagardoy, Romana Maggiora Vergano, Lara Wolf, Martyn Ford

LA CRITIQUE

La deuxième moitié de la saison 1 de Those About To Die commence par être bien plus agréable à regarder que la première moitié, mais se termine sur une succession de choix scénaristiques plus hasardeux - voire ridicules - les uns que les autres, et le spectacle mis entre le mains de Roland Emmerich n’est même pas à la hauteur. Si le premier lot d’épisodes avait peiné à commencer, le deuxième reprend dans la foulée et cela lui apporte plus de dynamisme et une meilleure visibilité jusqu’à ce que le huitième épisode signe la chute de la série.

Même l’élément catastrophique si cher à Emmerich vu dans le cinquième épisode n’aura pas réussit à sauver un ensemble bien terne. Néanmoins, cet évènement cataclysmique aura le mérite de nourrir une certaine intrigue politique de la saison. La série aurait dû être dédiée aux combats de gladiateurs, elle n’aura su donner de la place qu’à une succession de courses de chars toutes aussi inutiles les unes que les autres, toutes aussi peu spectaculaires les unes que les autres.

Quant aux quelques combats de gladiateurs, ils mettent en scène un jeune homme sans la moindre compétence dans ce domaine, et qui finit malgré tout par survivre à tous ses combats. Si pour commencer, on peut lui accorder le bénéfice de la déesse Fortuna dans ses premiers duels, qu’il puisse vaincre une montagne de muscles par la tricherie marque la décadence la plus totale, et le pauvre bougre ne saura jamais qu’il a vaincu avec un petit coup de main maternel.

Et que dire du plébéien qui se prend à rêver d’une ascension dans les plus hautes sphères de l’état romain ? La première moitié nous avait pourtant prévenu : il était capable du meilleur, comme du pire, mais on n’a pas écouté et on s’est attendri à le voir verser une larme pour un enfant assassiné, on s’est attendri à le voir presque vivre une idylle avec sa nouvelle associée... Et on tombe de très haut quand on se rend compte qu’il est franchement capable du pire. Jonathan Glassner, le créateur de Stargate SG-1, disait récemment que pour qu’une série fonctionne auprès du public, il fallait que ce dernier aime certains personnages et aime en détester d’autres. Peut-on d’abord aimer un personnage et le détester ensuite, et cela en l’espace de quelques épisode ?

Et pour signer la fin de la saison, on peut féliciter les scénaristes pour leurs idées olympiques. Remplir le Colisée d’eau, y faire nager des alligators qui vont y bouffer quelques romains qui l’ont bien mérité, c’est pas mal, mais il aurait fallu que la réalisation de Emmerich soit à la hauteur, mais c’est bien loin d’être le cas. On ne frémit pas, on ne ressent aucune exaltation. On veut juste que ça se termine.

Et pourtant, dans une série, qu’est-ce qui compte : le pilote et le final. Le premier épisode est celui qui donne le ton à la série, le réalisateur y imprime sa marque, les autres devront rentrer dans le rang. Le final, c’est lui qui met fin aux arcs narratifs de la saison, et ça passe mieux quand il le fait avec panache (ce n’est pas le cas, mais ça aurait pu, il avait tous les ingrédients pour ça), et il pose éventuellement les premières pierres pour une potentielle suite. Pour ces deux épisodes, c’est Emmerich qui s’y est mis, et il n’a pas réussi. TATD marque la première incursion du vétéran allemand à la télévision. C’est sans doute la preuve que le cinéma et la télévision, ce n’est pas le même métier.

Tentative de bilan de la saison : Au regard de ce qui a été dit lors de la première chronique dédiée à Those About To Die et de ce qui est dit ci-dessus, on ne peut que se demander comment ce mic mac a pu se produire :

Dabord, "Those about to die", littéralement, signifie "Ceux qui vont mourrir", c’est la phrase que disaient les gladiateurs à César avant de commencer leur combat à mort. Il était donc logique que la série qui porte un tel titre puisse se porter sur de tels face à face, mais il n’en a été rien. La série mettait bien en scène des combats de gladiateurs, mais ces derniers étaient relégués au second plan tant les courses de char avaient été élevées au rang d’intrigue principale.

Ensuite. Les épreuves elles mêmes n’ont pas été à la hauteur de ce qu’on espérait. De vaines courses se succédaient les unes après les autres. On retrouvait le plus souvent les mêmes équipes, et les mêmes auriges. Et le vainqueur était toujours le même. Ça me fait penser à ce qu’on disait du football à une certaine époque : "le foot est un sport qui se joue à onze contre onze, et où l’Allemagne gagne à la fin." Quant aux combats de gladiateurs, ils sont très loin d’être aussi beaux que ceux vus dans Gladiator par exemple (on s’arrêtera là avec la comparaison de l’œuvre intemporelle de Ridley Scott) ou encore ceux vus dans Spartacus il y a quelques dix ans.

Et, on imagine également que certains d’entre vous, chers lecteurs, n’ont pas pu s’empêcher de comparer la série avec l’univers Game of Thrones. Avec un Iwan Rheon dans les parages, on ne pouvait pas y échapper (et on ne vous parle même pas du générique d’ouverture qui fait quelque peu penser à la première saison de House Of The Dragon). On y ajoute des complots, des gars qui changent de camp comme ils changent de tunique, des scènes de sexe (histoire d’en montrer), du sang qui gicle et de la cruauté à l’état pur, on est un peu dans le genre. Mais là encore, la comparaison s’arrête là car ce que le hit HBO a su faire dès sa première saison, Those About To Die en est resté bien loin. Ce n’est pas tant que GoT n’a pas pataugé dans tout ça, non, c’est plutôt qu’elle a su aller au bout de son intention, ce que TATD n’a pas su faire.

Et comme le diraient certains chez Unif : "c’est pas parce que Anthony Hopkins est dans une série que c’est forcément une bonne série..."

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