Dune Prophecy : Critique 1.01 The Hidden Hand
DUNE PROPHECY
Date de diffusion : 18/11/2024 Plateforme de diffusion : Max Épisodes : 1.01 The Hidden Hand Créateurs : Diane Ademu-John ; Alison Schapker Showrunner : Alison Schapker Réalisateurs : Anna Foerster Interprètes : Emily Watson ; Olivia Williams ; Travis Fimmel ; Jodhi May ; Sarah-Sofie Boussnina ; Chloe Lea ; Chris Mason ; Shalom Brune-Franklin ; Mark Strong Musique : Volker Bertelmann
LA CRITIQUE
Comment ne pas avoir de hautes attentes avec Dune Prophecy ? Produit par le réalisateur des deux films du même nom, Denis Villeneuve, véritables références de la science-fiction cinématographique de la décennie en cours, avec le support de HBO, tout est présent pour une adaptation en sérielle ambitieuse.
D’autant que comme toute grande saga littéraire, le format proposé par l’épisodique paraît être le plus approprié afin d’exploiter un sujet le plus profond possible. Mais de là à perdre la puissance filmique et de la mise en scène ?
La naissance d’un culte
L’oeuvre créée par Alison Schapker nous emmène sur Wallach IX pour assister à la naissance des Bene Geserit. Ordre ô combien important dans la galaxie, véritables conseillères mystiques des rois et de l’empereur, ces sorcières noires sont centrales tout en étant dans l’ombre.
A travers ce premier épisode, qui introduit parfaitement les origines de l’univers de Dune aux néophytes, la réalisatrice nous illustre comment elles ont pris cette place dans la galaxie. Une introduction qui ne lésine pas sur les moyens.
La photographie tout en nuance d’anthracite, les costumes, les décors intérieurs, nous sommes clairement sur une grosse production. Même si certains plans larges peuvent paraître un poil en dessous des normes actuelles en termes d’effets spéciaux, il n’en reste pas moins que l’ensemble visuel impressionne tout en apportant une cohérence avec ce que nous avons eu au cinéma ces trois dernières années.
Rythme de série
Arakis demeure déjà centrale d’un point de vue économique et les rébellions avec les autochtones y sont légions. En parallèle de la construction des Sœurs, nous assistons à une alliance de circonstance - basé sur un mariage sordide bien évidemment - de la maison Atreïde afin d’essayer de récupérer le pouvoir sur la planète sableuse.
D’un point de vue narratif, c’est bien ici qu’il va falloir prendre son mal en patience. Comme c’est une série, il faut bien oublier la rythmique des longs-métrages. Et c’est le principal point faible de ce prologue. Après une première partie qui part dans tous les sens de manière très positive, la seconde va se cantiner à des tunnels de dialogues contextuels se révélant souvent rébarbatifs.
C’est ce que l’on pourrait nommer le syndrome Game of Thrones. Sauf qu’ici très peu d’originalité au niveau des prises de vue et de la mise en scène.Si vous n’êtes pas accroché par l’intrigue de base, bon courage pour être subjugué ou passioné.
Et c’est un peu dommageable de privilégier le récit à l’image. Cela reste dans l’ensemble un bon épisode pilote qui dans son dernier quart d’heure s’envole. En espérant que l’exposition ne soit pas aussi présente la semaine prochaine.
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