De Skynet à Hollywood : James Cameron veut réconcilier le cinéma et l’IA
Après avoir rejoint le conseil d’administration de Stability AI, James Cameron a quelques idées pour rationaliser le processus de création cinématographique.
Vainqueur de 3 Oscars, Cameron a récemment expliqué pourquoi il a changé de position sur l’intelligence artificielle pour rejoindre le secteur des médias visuels en septembre dernier, et ce qui, selon lui, doit être mis en place si l’on veut continuer à voir les blockbusters que le public affectionne. Le réalisateur s’est exprimé sur le sujet au podcast Boz to the Future.
L’objectif était de comprendre ce domaine, de savoir ce que pensent les développeurs. Quelles sont leurs cibles ? Quel est leur cycle de développement ? Quelles ressources faut-il engager pour créer un modèle qui répond à un objectif précis ? Et mon but était de tenter de l’intégrer à un flux de travail VFX.
Et ce n’est pas juste théorique. Si on veut continuer à voir les genres de films que j’ai toujours aimés, que j’aime réaliser, et que j’irai voir — Dune, Dune : Deuxième Partie, ou un de mes films, ou tout autre film à gros effets spéciaux et très axé sur le numérique — on doit trouver un moyen d’en réduire les coûts de moitié.
Cameron poursuit :
Et il ne s’agit pas de licencier la moitié du personnel dans les boîtes d’effets spéciaux. Il s’agit de doubler leur vitesse d’exécution sur un plan donné, pour que le rythme soit plus rapide, que le cycle de production s’accélère, et que les artistes puissent passer à autre chose, à d’autres trucs cool, et encore d’autres trucs cool. C’est ça, ma vision.
Le PDG de Stability AI, Prem Akkaraju, avait annoncé en septembre dernier que James Cameron rejoignait le conseil d’administration afin d’aider l’entreprise à atteindre son objectif :
Transformer les médias visuels pour le prochain siècle en offrant aux créateurs une chaîne de production IA complète pour donner vie à leurs idées.
Cameron avait pourtant dénoncé en 2023 l’usage de l’intelligence artificielle, en faisant référence à son film à succès Terminator de 1984 : "Je vous ai prévenus en 1984, et vous ne m’avez pas écouté," avait-il déclaré à CTV News, soulignant que "la militarisation de l’IA est le plus grand danger," tout en affirmant qu’il ne croyait pas que l’IA soit capable d’écrire un bon scénario.
Je ne crois tout simplement pas qu’un esprit désincarné, qui ne fait que recracher ce que d’autres esprits incarnés ont dit — à propos de leur vie, de l’amour, du mensonge, de la peur, de la mortalité — puisse combiner tout cela en une sorte de salade de mots et ensuite la recracher… Je ne crois pas que cela puisse émouvoir un public.
Et Cameron de conclure :
Attendons 20 ans. Si une IA gagne un Oscar du meilleur scénario, là, on devra commencer à la prendre au sérieux.
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